[le site de Fabienne Swiatly ]

La fumée bleutée d'une Gitane ou d'une Gauloise, les cigarettes que je ne fume plus.

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Philippe Georjon, bibliothécaire : Mon frère était très bon au foot. Le dimanche, il jouait le matin et mon père le ramenait en voiture pour le repas de midi.  A la manière de lancer son sac de sport dans le couloir, on savait si son équipe avait gagné ou pas le match. Si le sac glissait longuement sur le sol, bruits de crampons sur le carrelage, et venait finir violemment sa course contre une porte ou le mur, nous savions qu’il serait de mauvaise humeur toute la journée. Le match avait été perdu. 

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Slaven Ivanda, ingénieur informaticien : C’était après la guerre en Ex-Yougoslavie en 1996-97,  j’ai assisté à un match en Croatie qui comptait au niveau national : Dinamo de Zagreb contre le Hajduk Split. Je n’avais jamais vu un stade aussi sécurisé. Pas des stadiers mais des militaires. Une rangée de militaires pour une rangée de spectateurs. Pratiquement un militaire, armé d’une kalachnikov, pour 20 supporters. L’ambiance était très pesante et cela n’a pas empêché les problèmes. Toutes sortes de projectiles étaient lancés sur les joueurs au moment du corner, de nombreux sièges ont été démontés et balancés sur le stade. Je n’ai pas traîné à la fin du match.

 

 

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Aliosha : Je joue pas tout le temps au foot, je préfère le hand. Je n'aime pas jouer avec des grands, ils tapent trop fort. Au foot, j'ai mis qu'un seul but, une barre rentrante. Certains ont dit que c'était pas un vrai but, à cause de la barre. J'étais pas content. Pas content du tout.                                                (résidence d'auteur à Saint-Étienne)

 

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 Pauline Bertani, comédienne : Mon père est un fan de foot, il tient pour l'Italie : Rai Uno, Gazzetta dello sport, il suit l'actualité des matchs. A la finale France-Italie, celle du fameux coup de boule de Zidane en 2006, on s'invite avec mes copains devant la télé. Des voisins sont également là. Mes copains tiennent pour la France, moi aussi. Alors on finit par s'engueuler avec mon père. Je pars dans la nuit avant la fin du match, je picole et je ne rentre que le lendemain. Mon père est très inquiet alors que je l'imaginais soulagé puisque l'Italie avait gagné la finale. Ce jour-là, j'ai compris que sa fille était plus importante qu'un match de foot.
(résidence d'auteur à Saint-Étienne)

 

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Sylvain Ferlay, musicien : J'ai neuf ans, je suis en vacances chez des cousins à Nice avec mes parents. Un soir nous regardons tous ensemble la finale Italie - Allemagne en 89 je crois. On est en famille, ça parle fort, ça rit, ça lance des paris. Une ambiance très différente du quotidien. Et si l'Italie gagne mon père offre la socca à tout le monde. La socca est une spécialité niçoise à base de pois chiches. D'habitude dans ma famille on est discret et plutôt économe. Cette exubérance est inhabituelle. Ce soir-là dans ma famille ça se lâchait. Une ambiance différente, décalée. J'ai adoré !  (résidence d'auteur à Saint-Étienne)

 

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Julie Dutil, ingénieure : Nous étions quatre sœurs qui s'en foutaient un peu du foot mais on finissait toujours sur le canapé, avec notre père, à regarder un match quand c'était une coupe quelconque. Pour lui tenir compagnie.  On finissait par s'intéresser au match même si la qualité des images laissait à désirer. Nous habitions une péniche et n'avions pas d'antenne mais un câble qui se terminait par une fourchette. Réglage difficile. L'image était constellée de points de couleurs. Suivre la progression du match n'était pas simple. C'était dans les années 90 donc pas de tablettes, de streaming, de replay etc. Mais on regardait coûte que coûte assises sur le canapé avec notre père.
(résidence d'auteur à Saint-Étienne)
 
 
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Vernissage de l'exposition Foot et littérature au Musée des Verts de Saint-Etienne à laquelle je suis invitée comme auteure en résidence de la ville. Soirée d'hommes qui aiment le foot, vivent du foot, parlent foot ... Je m'y sens à l'aise. J'ai été élevée avec quatre frères qui aiment ce sport, d'ailleurs je pense à eux et au plaisir qu'ils auraient à rencontrer des journalistes de l’Équipe ou de 100 % foot. Je feuillette un numéro de So Foot qui publie l’inénarrable interview de Michel Platini par Marguerite Duras dans le journal Libération en 1987. J'ose poser des questions naïves aux uns et aux autres et on me répond gentiment. Comme lorsque je m'étonne de ces hommes que j'avais remarqués pendant la Coupe du monde et qui tournent le dos au match pour surveiller le public. Les stadiers. J'espère pour eux qu'ils ne sont pas des fans car tourner ainsi le dos à l'action doit être d'une grande frustration. Donc je papote foot avec des spécialistes et je me dis que décidément mon projet d'écriture sur le foot comme lieu commun m'enthousiasme de plus en plus. Au retour de cette soirée, je plonge dans la lecture de Chant Furieux écrit avec flamboyance par le photographe Philippe Bordas qui a passé 100 jours avec Zinedine Zidane pour réaliser un album photos. Notre photographe ne connait rien à ce sport et c'est ce qui rend l'exercice littéraire passionnant. Il sera dit que le football n'appartient pas qu'aux spécialistes et moi, je poursuis mon voyage très exotique.

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Gilles Charles, web chroniqueur : 1982, j’ai 14 ans, et je décide contre l’avis de tous, famille et profs d’intégrer la section Sport étude de l’école de Terrenoire comme interne. C’était l’année de la Coupe du monde en Espagne. Et j’ai adoré cette époque où nous étions dix gars tout le temps fourrés ensemble. J’avais un très bon niveau au foot, j’avais mes chances, malheureusement on m’a détecté une malformation cardiaque. Je risquais de laisser ma peau sur le terrain. C’était foutu pour moi. Mes camarades sont devenus des  joueurs professionnels. Pas moi. Mais je suis toujours aussi fan et le foot est une des entrées de mon site le stéphanois à la casquette.                              (résidence d'auteur à Saint-Étienne)

 

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July Allègre, émailleuse : J'accompagne au stade, Geoffroy Guichard, une amie supportrice des Green Angels et me retrouve au chœur du kop Sud, derrière les buts. Elle aime le foot moi je n’y connais rien. Il fait froid, très froid. Malgré ma parka, je gèle. J’ai du mal à m’intéresser au match, les enjeux m’échappent. Je regarde surtout ce qui se passe dans le public. J'aime quand les gens se mettent à hurler une action. Quand brusquement je suis happée par la foule. Je ne peux pas résister. Tout le public se met en mouvement. Je suis soulevée, emportée du haut des gradins vers  le bas. Rien à faire. Drôle d'effet. Au deuxième but, j’étais préparée, j’ai pu mieux résister à cet incroyable mouvement de foule.                                                                             (résidence d'auteur à Saint-Étienne)

 

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Rémi Swiatly, étudiant à l' I.A.E :  Match de deuxième division. Le Sporting club de Saint-Symphorien joue contre le F.C. Metz qui va largement gagner : 4-0 - ça joue à guichet fermé. Je dois avoir 6 ans. A la fin du match, tous les supporters se ruent sur le terrain. Des centaines de personnes sur la pelouse. J’étais impressionné. Tétanisé. Je n’avais jamais un tel mouvement de foule. Un tel engouement. Je suis complètement dépassé. Mon père est inquiet et me demande plusieurs fois si ça va. Je n’ai pas oublié ma sidération par contre je n’ai aucun souvenir du match. Aucun.
(résidence d'auteur à Saint-Étienne)
 
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Jean-Pierre Dasque, professeur histoire-géo : 1982 à Séville,demi-finale France-RFA (Allemagne de l'Ouest). C’est le match le plus épique, le plus romantique du XXème siècle : drame, douleur, joie, incompréhension. Joie, la France mène 3 à 1, les portes de la coupe du Monde peuvent s’ouvrir. Douleur, l’agression du joueur Patrick Battiston par le gardien Harald Schumacher qui avouera plus tard, beaucoup trop tard, avoir mal agi. Douleur car d’abord il nie la violence et ne porte pas secours au joueur, puis  la France sera rattrapée et perdra le match au moment des tirs au but. Injustice car la violence de Schumacher été terrible, Battiston est évacué en civière, il est dans le comas. Drame car 30 ans plus tard les discussions se poursuivent encore. L’événement a laissé des traces, des blessures. Résidence d'auteure à Saint-Étienne
 
 
 
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Francette Varnier, coiffeuse à la retraite : Mon père, Arsène Casy, a été  joueur professionnel de l'Asse St-Etienne de 1937 à 1947. J'ai passé tous les dimanches de mon enfance au stade. Voir jouer papa faisait partie de ma vie. C'était comme ça et à l'époque les joueurs de foot n'étaient pas des vedettes comme maintenant, même si certaines femmes lui tournaient autour. Ils nous arrivaient de loger l'un ou l'autre joueur pour dépanner, parfois même mon père prêtait un costume aux nouveaux venus. Quand mon père jouait à l'extérieur, on suivait le match à la radio. Toute la famille participait au nettoyage des tenues, je me souviens d'avoir frotté les lacets avec une vieille brosse à dent pour les faire revenir. Les chaussettes posaient beaucoup de problème, le vert avait tendance à déteindre. Parfois je ne regardais pas le match et je jouais dans les scories qui entouraient le terrain de jeu, j'étais pas bien propre après et je devais enfiler des gants pour cacher mes mains noires. Ma mère tenait un Casino comme toutes les femmes de joueur, le groupe finançait le club. Ensuite mon père est devenu entraineur de l'équipe de Saint-Chamond. J'aime toujours regarder les matchs mais je crains un peu l'ambiance dans les stades, tout est si différent maintenant.(résidence d'auteure à Saint-Étienne)

 

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