[le site de Fabienne Swiatly ]

L'encre du tatouage qui bleuit avec le temps.

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Vernissage de l'exposition Foot et littérature au Musée des Verts de Saint-Etienne à laquelle je suis invitée comme auteure en résidence de la ville. Soirée d'hommes qui aiment le foot, vivent du foot, parlent foot ... Je m'y sens à l'aise. J'ai été élevée avec quatre frères qui aiment ce sport, d'ailleurs je pense à eux et au plaisir qu'ils auraient à rencontrer des journalistes de l’Équipe ou de 100 % foot. Je feuillette un numéro de So Foot qui publie l’inénarrable interview de Michel Platini par Marguerite Duras dans le journal Libération en 1987. J'ose poser des questions naïves aux uns et aux autres et on me répond gentiment. Comme lorsque je m'étonne de ces hommes que j'avais remarqués pendant la Coupe du monde et qui tournent le dos au match pour surveiller le public. Les stadiers. J'espère pour eux qu'ils ne sont pas des fans car tourner ainsi le dos à l'action doit être d'une grande frustration. Donc je papote foot avec des spécialistes et je me dis que décidément mon projet d'écriture sur le foot comme lieu commun m'enthousiasme de plus en plus. Au retour de cette soirée, je plonge dans la lecture de Chant Furieux écrit avec flamboyance par le photographe Philippe Bordas qui a passé 100 jours avec Zinedine Zidane pour réaliser un album photos. Notre photographe ne connait rien à ce sport et c'est ce qui rend l'exercice littéraire passionnant. Il sera dit que le football n'appartient pas qu'aux spécialistes et moi, je poursuis mon voyage très exotique.