13 - Le livre de Bernard Noël, Journal du regard a forcément attiré le mien de regard. Je lis. Je note. Je ne suis pas toujours d’accord, parfois je ne comprends pas. J’entre en conversation avec le livre. Pas avec l’auteur puisqu’il a quitté le livre en le publiant. " La photographie est le tombeau d’un clin d’œil ; la peinture est la maison des yeux." LA SUITE ICI
12- Sur facebook, j’aime regarder les photos de Jacques Séréna. Photos troubles de ses fiévreuses. Fiévreuse, terme qu’il avait utilisé pour qualifier le type de femme qu’il aime alors que nous discutions ensemble à la Fête du livre de Bron, et que nous avions ri parce qu’il faut avouer que je n’ai rien d’une fiévreuse. LA SUITE ICI
11 - Printemps. Les arbres se dénouent. Fleurs, feuilles, chatons. Il va falloir photographier cela au risque sinon de ne photographier que des arbres morts.
Heureusement le noir et blanc relativise l’exubérance des verts.
Le printemps est un modèle compliqué. LA SUITE ICI
10 - Il existe des photographes qui ne parlent que technique. Ils connaissent les sites spécialisés, les différences entre les modèles et tout le vocabulaire inhérent à leur pratique.
Un de mes cousins en fait partie. Il a du matériel pour des milliers d’euros et passe beaucoup de temps sur des forums de discussion. Je trouve ses photos sans grand intérêt. LA SUITE ICI
9 - Dès que j’ai un problème technique avec une de mes prises de vue, je panique.
Je dis que mon appareil déconne.
J’ai peur de ce que je ne parviens pas à maîtriser avec la photo.
Pourtant j’ai mené à bien une série avec des élèves de CM1. LA SUITE ICI
8 - Dans les médiathèques du pays des Mauges, j’ouvre avec crainte les livres de photos, de photos d’ici, prises en Loire. Crainte de découvrir que mes photos ne soient du déjà vu ou pâles copies qui mettraient fin à l’élan.
Soulagement.
J’ai mon sillon à creuser. LA SUITE ICI
J’ai remonté le chemin en amont de la Loire. Il y avait un soleil vif. Une lumière qui réveille tout. Les formes, les oiseaux, le ciel, les humains ...
J’aurais pu pleurer mais j’ai mordu la paume de ma main.
Parce que je me suis sentie vivante.
Raccord. LA SUITE ICI
J’achète la revue Chasseur d’images dans le hall de la gare TGV de Valence. J’en ai envie. Envie de lire ce que sont les attentes, les mots, les articles, les images, les pubs, les annonces de ceux qui aiment photographier.
Je suis submergée par des termes techniques et tant d’outils dont je ne n’ai jamais entendu le nom.
Les outils du numérique. LA SUITE ICI
Jouer des focales, des vitesses mais je n’arrive pas à retenir les chiffres. LA SUITE ICI
Je vais bien. J’écris ces mots à la fin de mes mails adressés à l’équipe d’ici, à la Maison Julien Gracq. Formule de salutation pour rappeler qu’il y a une distance entre ce que l’on écrit et ce que l’on est.
Ils le savent, je le sais.
Mais il y a là, bonnes manières - Je ne sais pas pourquoi cette formulation désuète me vient - Le passé n’a pas toujours tort. LA SUITE ICI
Avec cette série photo - texte, j’accepte de me laisser dépasser par les mots.
De laisser-venir.
Je sais ce que j’écris mais je ne l’ai pas complètement prévu. Avec toujours cette même nervosité quand il faut choisir un des clichés, choisir l’intensité du noir et du blanc, mettre en forme. LA SUITE ICI