[le site de Fabienne Swiatly ]

Les bleus de l'enfance parce que jouer peut-être dangereux.

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Tinqueux- architecture de ville nouvelle qui vient s'adosser à Reims. Habitations plus qu'habitants. Longueurs de rues qui ne parviennent pas à se définir un centre. Rond-points qui malgré l'arrondi  prolongent la ligne droite. Dans la trouée d'un ensemble d'immeubles, les deux tours de la cathédrale. Déjà la gare Champagne-Ardennes qui donnait l'impression de s'arrêter en plein champs et c'était vrai. Le ciel qui prend toute sans ampleur dans la plaine puis la surprise d'une remontée de vignes. Etrange sensation que de se retrouver en un tel lieu. Et pourtant le Centre culturel qui offre d'abord un public d'enfants : c'est déjà bien d'écrire de la poésie. Puis le soir, ceux qui semblent venir de nulle part tant la géographie des lieux restent un mystère pour moi, et qui écoutent, interrogent ce que je suis venir lire avec le peu de voix qui me reste. Stimmlos encore une fois et pourtant bien là. Et l'on m'a invitée à écrire pour un joyeux et vital manifeste : le droit à être dans la lune !

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                                           @dernièremiseàjouvrendredi12mars2010etlireaussiLacentralesurObsessionUsine

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Après le jardin, c'était le champ. Malgré l'absence de clôture je savais où finissait le jardin, où commençait le champ et mes yeux de petite fille inventaient ce qui ne se voyait pas. J'aimais me tenir là. Ma mère recluse dans la maison, fuyait la lumière de ce pays qui ne serait jamais le sien. Elle m'appelait de derrière les volets clos, me ramenait à elle, me voulait à l'ombre : komm doch jetz ! Et je tentais de gagner du temps dans l'autre langue : pas tout de suite. J'avais pourtant les mots de sa langue, j'avais une enfance qui était aussi une Kindheit, j'avais des souvenirs avec le verbe à la fin, je déclinais sans connaitre l'accusatif mais cette langue traînait dans la boue de l'histoire. Une boue où avançaient au pas des hommes morts pour la plupart. Il me semblait que l'air vibrait mieux avec de la lumière et je ne voulais pas de l'autre mot, Licht. Puis un homme est venu de sa forêt pour donner une nouvelle voix à cette langue maternelle qui ne parvenait pas à se dire. Un éditeur aux cheveux richement blanc, à la voix douce et aux épaules larges à vouloir défendre de la poésie en de si nombreuses langues : Rüdiger Fischer. En 2006, il a publié mon premier livre. Il est mort en ce mois de juin et j'en suis terriblement triste. Que dire de plus ? Stimmlos. Sans voix. 

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Reprendre un texte écrit en 2007 est quelque chose d'espérée : y retourner. Une certaine crainte aussi retailler dans la masse c'est prendre le risque de tout mettre par terre. Guy Naigeon a mis en scène ce texte en 2008 avec Anne de Boissy comme comédienne. Ma première expérience d'un texte joué au théâtre. Guy  m'a demandé d'ajouter pour la programmation 2016 des nouveaux fragments. Écrire mon rapport à l'alcool maintenant. Pas si simple. Quelle place donner à la narratrice ?  Poursuivre la recherche sous forme d'anamnèses (retrouver la ténuité d'un souvenir alors qu'il s'agit d'ici et maintenant) ou tenter le contrechamps ? Pas simple même si j'avais commencé à écrire quelque chose il y a deux ans, une suite parce que l'alcool était encore présent dans ma vie, moins violent mais toujours encombrant. Sauf que je ne parviens pas à retrouver ce texte en cours, égaré dans les méandres de la mémoire numérique ou tout simplement effacé. Reprendre un texte donc, j'en ai souvent l'envie quand je lis des extraits pendant une rencontre. Pas réécrire (sauf quelques boursoufflures que je corrige de la voix) mais ajouter un ou deux chapitres ou quelques fragments. Y retourner,  l'expression me va. 
 

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