Reprendre un texte écrit en 2007 est quelque chose d'espérée : y retourner. Une certaine crainte aussi retailler dans la masse c'est prendre le risque de tout mettre par terre. Guy Naigeon a mis en scène ce texte en 2008 avec Anne de Boissy comme comédienne. Ma première expérience d'un texte joué au théâtre. Guy m'a demandé d'ajouter pour la programmation 2016 des nouveaux fragments. Écrire mon rapport à l'alcool maintenant. Pas si simple. Quelle place donner à la narratrice ? Poursuivre la recherche sous forme d'anamnèses (retrouver la ténuité d'un souvenir alors qu'il s'agit d'ici et maintenant) ou tenter le contrechamps ? Pas simple même si j'avais commencé à écrire quelque chose il y a deux ans, une suite parce que l'alcool était encore présent dans ma vie, moins violent mais toujours encombrant. Sauf que je ne parviens pas à retrouver ce texte en cours, égaré dans les méandres de la mémoire numérique ou tout simplement effacé. Reprendre un texte donc, j'en ai souvent l'envie quand je lis des extraits pendant une rencontre. Pas réécrire (sauf quelques boursoufflures que je corrige de la voix) mais ajouter un ou deux chapitres ou quelques fragments. Y retourner, l'expression me va.