Fin de la résidence où il fut bon de s'exiler derrière les remparts d'une chartreuse. Travail collectif qui parfois vous donne une belle énergie mais la nécessité aussi de s'éloigner un peu. Retourner dans la chambre, marcher loin des hauts-murs, se rapprocher du Rhône, lire Après beaucoup d'années de Philippe Jaccottet avec qui j'arrive enfin à entrer en raisonnance (oui il faudrait écrire résonance mais l'orthographe là me convient). C'était la semaine passée, déjà le lieu accueille d'autres résidents et c'est bien, même si on se sent comme l'enfant découvrant que sa mère aime aussi ses autres enfants. Il faut retrouver l'autre chantier : Un enfant assorti à ma robe. Peut-être qu'il manque le temps d'une rêverie mais c'était hier et demain nous attend. Le présent ne nous retient pas et se nourrit de lui-même, on peut essayer de le garder à la surface de l'écran mais il n'est qu'une mélancolique illusion.