5 jours de marche et d'écriture. 5 jours à clore les oreilles et les yeux à ce qui nous ramène à la boue des puissants, et tenter de voir autre chose pour rester furieusement vivant. Le texte de Jean-Pierre Spilmont qui tient une place singulière et forte dans cette avancée : Parfois, cela peut commencer par un regard / Celui que l'on porte sur ces gens / qui marchent doucement / et qui abandonnent derrière eux / des morceaux de phrases / Des mots qui se perdent au fur et à mesure / que s'éloignent les voix.
Et c'est comme si des paroles / flottaient encore dans l'air / longtemps après leur passage / s'entrecroisaient, se mêlaient à d'autres voix / pour que l'on puisse cueillir / tous les mots abandonnés et les confondre / les enchevêtrer, les combiner entre eux / pour inventer une histoire.