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La couleur absente de la Lorraine.

IMGP2257

Période intense d'écriture - texte poétique en cours : J'ai beaucoup dansé. Depuis quelques jours, je me sens démunie avec le vocabulaire français, ainsi le mot corps qui s'impose et à qui je trouve difficilement des équivalents ou des synonymes. J'ai du mal à inscrire les nuances. Peu d'autres mots pour séparer le corps mort du corps vivant, le corps chaud du corps froid, l'enveloppe du contenu.  Et si j'arrive à disséquer le corps avec les mots de la science que faire de tous ces membres, ces viscères, ces muscles quand je tente d'évoquer le mouvement. Je me suis retrouvée en difficulté aussi avec le mot nuit : obscurité, ombre, crépuscule, aurore, aube...  peu d'autres mots pour distinguer le début de la nuit, la nuit noire, la nuit du matin, la nuit blanche, la nuit bleutée, etc... Alors il me faut convoquer les adjectifs dont chaque écrivain a appris depuis toujours à se méfier. Et aussi le verbe faire que j'ai tendance à utiliser trop souvent, mais lorsque je trouve un terme plus précis, il semble trop précieux, pas à sa place. Et le mot souvent très souvent dans mes textes. Et le mot aussi, sans parler du mot mot.  Oh et puis zut, les mots me barbent ce matin. Trop de transpiration ou plutôt de sueur. Je vais rejoindre les enfants dans la piscine et mettre mon corps au frais.