[le site de Fabienne Swiatly ]

L'obstination du bleu Klein.

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Hier à la Scène poétique de Lyon, Armand Dupuy  lit Pollock, un texte en corps à corps avec le peintre disparu. Puis Fred Griot et Yann Féry à la guitare. Une langue qui se parl comme l'écrit et dit Fred. Et c'était un bon moment. De les entendre, l'envie de me mettre au boulot. D'aller creuser ma propre fouille. D'accepter qu'à un certain moment l'écriture semble dessiner inlassablement le même sillon sans que cela avance. Et pourtant cela avance. 

Et je travaille avec Laurence Cernon, une mise en voix et chant de mon texte La ligne de partage des os. Retrouver le plaisir du son comme à l'époque de la radio où je dealais du sable avec des amies. C'était le titre de notre émission Les dealers de sable. L'époque de la radio libre, du créatif, de l'inventif, du n'importe quoi.  Le son parvenait essentiellement de la radio. Pas encore compressé. Parfois gratouillant, vynils si fragiles - ou l'étirement d'une bande magnétique fun peu atiguée. Sur les ondes se mélangeaient les voix rockeuses, libertaires, hardeuses, moralistes, politisées, féministes... Les voix plurielles. Puis le commerce a repris ses droits. Beaucoup de voix se sont tues. J'en redécouvre en des lieux dits de la poésie. Venez en entendre ce samedi rue Montorgueil à Paris. J'en serai. 

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Pour les lectures publiques de mon texte Ligne de partage des os, j'ai demandé à Laurence Cernon (la voix des Mad'leine Jack) et animatrice pendant plusieurs années de l'Orchestre des lecteurs, d'apporter une deuxième voix. Un ailleurs,  pour ce texte très lourd si on l'ancre uniquement dans le présent de l'événement : un avortement. Je voulais, par le biais d'une autre voix, plus chantée - garder un pied dans le vivant. Rappeler l'avant, l'après et l'en dehors. Depuis on se retrouve de temps à autre pour répéter, improviser, pour trouver le juste équilibre qui nous fait rester dans une lecture et non pas un spectacle. Garder l'idée de Tentatives Sonores. Patrick Dubost de la Scène poétique de Lyon, nous offre une occasion de rendre publique ce travail. Ce sera le mercredi 16 décembre à 18h30, médiathèque de la Part-Dieu à Lyon. J'ai un joli trac et Laurence aussi. @lundi27juillet2009

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Ligne de partage des eaux est un texte poétique que j'ai écrit sans difficulté même s'il vient interroger le vécu d'un avortement (les sales histoires des femmes comme on peut l'entendre parfois). Je n'ai pas non plus de difficulté à le lire mais j'ai demandé à la chanteuse Laurence Cernon de lui apporter une deuxième voix. La mélopée du monde extérieur. Une voix extérieure au cabinet médical, à la décision prise. Ma seule présence risquait d'apporter trop de pathos.  A deux c'est mieux. J'ai travaillé un an sur ce texte, par petites touches. Comme souvent avec l'écriture poétique, j'y reviens de manière irrégulière. Cela permet de me relire  avec une certaine distance et de gommer ce qui chante trop ou se complet dans l'emphase. Antoine Emaz en parle très bien dans son livre Cambouis. Par contre, je n'étais pas certaine de son acceuil. Une lecture à l'occasion de La Nuit Remue m'a permis de vérifier que c'était un texte "partageable". Depuis le Théâtre aux mains nues, théâtre de marionnettes, a proposé de le mettre en scène. Des gens que je ne connais pas ont lu ce texte et ont eu envie de le donner à entendre à d'autres. C'est un cadeau,  comme à chaque fois que d'autres artistes se saisissent de mon travail, une grande émotion et une belle gratification. Un moteur très fort pour continuer à écrire, même si l'agenda et la course à l'argent (celui qui fait respirer le quotidien) laisse peu de temps. S'accrocher. S'entêter. Je lirai ce texte avec laurence,le vendredi 13 novembre à la médiathèque de Bédarieux et le mercredi 16 décembre à La scène poétique de Lyon. En attendant je m'obstine avec les pierres du Causse, marcher, regarder, interroger cette région quand je n'anime pas d'ateliers d'écriture.  

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Lumière terne dans la pièce où j'écris pourtant le ciel est changeant. Attire l'orage. J'écris avec le bruit des travaux dans la rue et la station service où régulièrement des conducteurs s'engueulent. J'écris et cela n'avance pas. Quand je sens trop de mou dans ma phrase, je viens me réveiller sur le site d'un tel ou un tel. Découvre celui d'un homme sans réseaux, Jean-Baptiste Monat et cette phrase de lui qui me va : attendre sous la pluie de feu qu'une dent pousse. Il habite Lyon et sera sur la scène Poétique de la Part-Dieu le 16 juin et moi, je serai à Paris au Marché de la poésie pour présenter le livre Sublime Obscène dans une des nombreuses petites cabanes qui sont mises à disposition des poètes, à qui l'on demande de plus en plus de faire spectacle. Donc je n'entendrai pas la voix de JB Monat, mais peut-être qu'aujourd'hui, regardons-nous avec la même mollesse ce ciel qui ne vient pas. En attendant le miracle du vivant, il est l'heure de retourner à ce qui ne s'écrit pas.

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La poésie avait un lieu au coeur du grand centre commercial de Lyon. Une salle où rendez-vous nous était donné par Patrick Dubost et ses invités. Les deux derniers invités auront été Charles Juliet et Bernard Noël, le 15 décembre. à l'initiative de la Cause des Causeuses. Puis, l'homme a été congédié, sans discussion ou rendez-vous préalable. Économie budgétaire, repli sur l'équipe interne. Sans douter des compétences des bibliothécaires (à la médiathèque du Bachut et celle du 2ème, Michel Reynaud et Béatrice Brérot se démènent pour qu'existe la poésie avec un budget minimum voire minimaliste. 5000 euros c'était le budget annuel pour rétribuer les poètes invités sur cette Scène, couvrir les frais de déplacement et rémunérer le travail de Patrick Dubost. C'est peu par rapport au budget global de la médiathèque. Supprimer un rendez-vous poétique, en plein milieu de calendrier, sans que le nouveau directeur n'ait rencontré l'intéressé, on peut trouver la méthode douteuse. Je dirais même peu humaine. Quelle était l'urgence ? Ce rendez-vous comme lecteurs, auteurs, usagers de la bibliothèque, on y tenait, on y venait en confiance car il y avait le savoir-faire de son organisateur. J'y ai fait des découvertes, des retrouvailles, parfois je m'y suis aussi ennuyée, cela fait partie de l'exercice. J'en ai été l'invitée et ce fut une chambre d'écho importante pour moi. Toujours, il y avait du monde.  Je ne désespère pas sur l'énergie que déploieront ceux et celles qui aiment, écrivent, lisent la poésie et que je croise, notamment au Cabaret poétique du Périscope. Un public varié en âge, ce qui est rassurant. Nous inventerons avec ou sans la médiathèque. Avec ou sans Bertrand Calenge, son directeur intérimaire. Mais nous ne céderons pas aussi facilement ce bout de territoire qui nous est cher, qui est notre espace à nous public et contribuables. La pétition est à signer ici et je sais que l'on dira aussi tous ces mots à voix haute, ici ou là.. Les écrivains ne se cachent pas toujours derrière l'écran ou la feuille. Pour plus d'infos, lire le site de Frédérick Houdaer.

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