[le site de Fabienne Swiatly ]

La fumée bleutée d'une Gitane ou d'une Gauloise, les cigarettes que je ne fume plus.

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DSC01867

Spectacle en cours qui sera présenté en avant première à la fête de quartier du Terraillon à Bron où nous proposons des ateliers (écrits, maquettes, théâtre...) qui accompagneront la création. Hier, j'ai assisté à une répétition des Constructeurs, théâtre burlesque comme aime l'exploiter Nicolas Ramond. Nous sommes aux ateliers Frappaz de Villeurbanne, ruche d'artistes au boulot. Il fait beau. Comédiens, metteur en scène tâtonnent pour mettre sur pied un spectacle sans texte. Temps mort, temps fort. Fragile avancée de la création. Dans les ateliers, la costumière coud, le décorateur cloue une cabane, la maquilleuse s'imprègne du spectacle. Je photographie. Travail en cours, work in progress, j'aime assister à ces moments dont il ne faut pas attendre de résultat mais apprécier la recherche. Accepter que cela puisse être ennuyeux, inégal. Nous discutons d'ailleurs de la mode des répétitions ouvertes au public qui ne mettent pas toujours les créateurs à l'aise. Le public qui s'attend à un spectacle. Commentaires précoces qui peuvent déstabiliser. Faut-il donner à voir ce qui se cherche encore ? Souvenirs de certains spectacles qui semblaient inachevés quelques heures avant la première parce que toute l'énergie de la création ne parvient à s'exprimer qu'au moment de la représentation publique. Comme écrivain,  je n'aimerais pas que mes lecteurs se penchent sur mon travail en cours. Déjà que j'ai du mal à rester à distance des commentaires que j'entends pendant les rencontres ou les lectures. Travailler dans la discrétion. Travailler ailleurs.Travailler loin.

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AnnetteA

1- Rencontrer le désir

C'’est un soir, à la fin d’un repas. Au moment de se quitter on s’attarde encore un moment sur le pas de la porte. L’homme qui se tient debout devant moi, casque à la main, me parle de sa sœur. Il dit j’avais une sœur handicapée, elle avait une hypsarythmie, elle est morte à vingt-deux ans. Elle est née deux ans après moi. Je pose quelques questions sur cette sœur dont j’avais vaguement entendu parler. Il ajoute, elle s’appelait Annette et je voudrais que tu écrives un texte sur cette histoire. Écrire l’histoire d’une autre. Rencontrer le désir de création d’un autre. Je suis intimidée... Lire la suite sur Remue.net

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JournaldeBordB

2 - Finir le boulot

Laboratoire avec le metteur en scène, les deux comédiennes et le musicien au NTH8 de Lyon. Je leur soumets le texte en cours d’écriture. Une vingtaine de fragments qui tentent de déplier une histoire vraie. Les comédiennes lisent, me rassurent, me demandent de ne pas défendre le texte. En rester au brouillon, à la tentative. J’écoute, j’ai mal au ventre. Je voudrais disparaître. J’ai honte de n’avoir écrit que cela. Heureusement, je constate que la lecture des comédiennes me permet d’entendre ce qui fonctionne déjà bien et ce qui demande à être retravaillé. Les improvisations m’aident à trouver de nouvelles pistes d’écriture. Pendant cinq jours nous passerons ainsi de la table de lecture au plateau... Lire la suite sur Remue.net

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ArticleJournal

12 - Sortie de chantier

Le spectacle n’existe pas encore, pourtant nous allons "devoir" en montrer quelque chose à du public. Sortie de laboratoire au Théâtre de Vénissieux. Je suis inquiète. Je trouve l’exercice périlleux, que peut-on montrer de ce qui se cherche encore, se fabrique à peine ? Que vaut-il le coup de montrer ? Ne risque-t-on pas de figer le spectacle ? En cas de réactions sceptiques, le doute peut envahir l’équipe, en cas de réactions positives, les territoires d’exploration pourraient se rétrécir prématurément... Lire la suite sur Remue.net

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portedesortie

11 - Il a fallu

 

Il a fallu plusieurs jours sans énergie à croire que l’écriture avait disparu et se retrouver bien démunie à s’inventer encore du désir. Il a fallu jeter la télécommande loin de l’écran comme à chaque fois qu’il s’agit seulement d’oublier l’angoisse poisseuse. Il a fallu arrêter de regarder chaque message envoyé comme s’il avait le pouvoir de changer le cours de la journée. Il a fallu exiger un peu de silence au monde qui toujours veut vous raconter une histoire nouvelle. Il a fallu une longue marche dans le parc de Parilly avec la belle lignée de patineurs tous habillés d’un même rouge, le vieux couple de magrébins qui se donnaient si joliment la main et l’homme qui prenait en photos des oiseaux que lui seul voyait... Lire la suite sur Remue.net

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